EMBRASSER LA GUERRE ET LA MORT
par Ginny Sand

Article first appeared in Le FORUM, University of Maine

À mon avis, il n’y a rien d’autre qui effectue la terre et soi plus que la guerre et la mort.  Ma vie est un bon exemple.

Mon père, John M. Sand-Pimperal, a surveçu à une marche funèbre aussi bien qu’à un camp de prison pendant la Deuxième Guerre Mondiale.  Il témoignait la mort de beaucoup de ses camarades pendant la marche funèbre et dans les camps.  Il survivait  sur un régime d’inanition, du riz blanc et des têtes de poisson pour presque quatre ans.  Il ne racontait pas beaucoup de cette partie de sa vie.  Je crois qu’il voulait oublier ses années de guerre.

Quand mon père est revenu aux États-Unis après la guerre, il a découvert que sa femme avait pris un autre mari.  Ensuite, mon père a émigré de Chicago, sa ville natale, au Maine où il a rencontré ma mère franco-américaine à Waterville au Maine.  Quand ma soeur et moi sommes nées, mon père décourageait  ma mère de nous enseigner  le français, la langue maternelle de ma mère.  Mon père pouvait seulement  parler anglais, donc il voulait  que nous le comprenions.  L’heritage de mon père était allemand, mais il ne pouvait pas parler allemand.

Il était très difficile pour moi, parce que je ne pouvais pas communiquer avec mon unique grand-parent vivant , le père de ma mère.  Mon pépé pouvait seulement bien parler français mais moi, je pouvais seulement bien parler anglais.  Pendant mon enfance, j’avais une autre difficulté parce que ma mère abandonnait ma soeur et moi chaque fin de semaine, le moment où mon père abusait de ma soeur et moi.

Par conséquent, mon père avait une grande influence sur moi.  À cause de son expérience du camp de prison, mon père parlait souvent de l’importance de la nourriture et de la nutrition à table.  En effet, pour son travail il démontrait la cuisine saine créatrice, pendant qu’il vendait la batterie de cuisine et la vaisselle.  Je regardais mon père expérimenter dans notre cuisine beaucoup de fois.

Quand j’ai assisté à l’université du Maine, il n’était pas surprenant que j’ai étudié la nutrition et la cuisine.  Comme professeure, j’enseignais ces sujets dans les écoles.  En plus de cela, j’ai écrit un livre de cuisine saine.  Enfin, je me suis mariée à un vétéran de la guerre comme mon père.  Mais mon mari avait besoin d’une nutrition spéciale pour son diabète.  Comme mon père, mon mari avait aussi d’autres embarras de la guerre. 

Quand mon père est mort en 2001, j’ai senti que quelque chose a été absente de ma vie.  J’ai  posé à la question, <<Mon père, qu’est-ce que vous avez laissé pour moi?>>  Puis, en 2002, la réponse m’est venue.  Je suis rentrée à l’université du Maine pour étudier la langue de ma mère, le français.  J’ai découvert que beaucoup de culture franco-américaine  est dans la langue.  Je sentais que j’ai reçu de nouveaux yeux pour voir le monde.  Je commençais de sentir attachée à mes racines et à mes ancêtres.  Alors, la mort de mon père m’a pousée à donner naissance à moi-même, à ma vraie identité.
Maintenant, j’ai changé aussi mes vues de la guerre et de la mort.  Je peux maintenant voir que la guerre et la mort sont des catalyseurs pour la renaissance et la nouvelle vie.

En somme, je crois que tout le monde craint la guerre et la mort plus que toute autre chose.  Mais je vois un creuset des cultures et les gens des héritages multiculturales émergeant des cendres de la guerre.  Je vois une nouvelle <<culture de l’arc-en-ciel>> émergeant comme un catalyseur pour la paix du monde.  D’après moi, la guerre et la mort doivent être une partie de notre évolution de humanité.

EMBRACING WAR AND DEATH
By Ginny Sand

In my opinion, there is nothing else that affects the earth and myself more than war and death.  My life is a good example. 

My father, John M. Sand-Pimperal, survived a death-march and a prison camp during World War II.  He witnessed the death of many of his comrades during the death march and in the camps.  He survived on a starvation diet of white rice and fish heads for almost four years.  He did not recount much about this part of his life.  I believe that he wanted to forget his war years.

When my father returned to the United States after the war, he discovered that his wife had taken another husband.  Following, my father emigrated from Chicago, his hometown, to Maine where he met my Franco-American mother in Waterville, Maine.  When my sister and I were born, my father discouraged my mother from teaching us French, my mother’s maternal language.  My father could only speak English, therefore he wanted us to understand him.  My father’s heritage was German, but he could not speak German.

It was very difficult for me, because I could not communicate with my only living grandparent, my mother’s father.  My grandfather could only speak French well, and I could only speak English well.  During my childhood, I had another difficulty because my mother abandoned my sister and I each weekend, which is when my father abused my sister and I.

As a result, my father had a big influence over me.  Because of his experience from the prison camp, my father often spoke of the importance of food and nutrition at the table.  In fact, for his work he demonstrated creative healthy cooking while he was selling pots and pans.  I watched my father experimenting in our kitchen many times.

When I attended the University of Maine, it was not surprising that I studied nutrition and culinary arts.  As a teacher, I was teaching these subjects in the schools.  In addition, I wrote a health cookbook.  Finally, I married a war veteran like my father, but my husband needed special nutrition for his diabetes.  Like my father though, my husband had other war issues.

When my father died in 2001, I felt that something was missing in my life.  I asked the question, “Dad, what did you leave behind for me?”  Then, in 2002, the answer came to me.  I returned to the University of Maine to study my mother’s language, French.  I discovered that a lot of the Franco-American culture is in the language.  I felt that I received new eyes to see the world.  I began to feel attached to my roots and to my ancestors.  Therefore, my father’s death launched me into giving birth to myself, to my true identity.

Now, I have also changed my views about war and death.  I can now see that war and death are catalysts for rebirth and new life.

In conclusion, I believe that everyone fears war and death more than anything else.  However, I see a melting pot of cultures and people of multicultural heritage emerging from the ashes of war.  I see a new “rainbow culture” emerging as a catalyst for world peace.  According to me, war and death must be a part of our human evolution.
 
Bio of Ginny Sand

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