Une Superstition Rouge
Par Virginie Sand, (Bangor au Maine, aux
Etats-Unis)
Pendant ma
jeunesse, j’entendais souvent ma mère Franco-américaine,
Amérindienne dire plusieurs paroles qui étaient considérées
la superstition. Elle avait probablement entendu ces
paroles de sa propre mère ; les paroles comme, « Quand un
chien hurle, cela veut dire que quelqu’un va mourir bientôt
». Je ne me rappelle pas de mon père avoir dit les paroles
de la superstition, seulement ma mère. Je crois que les
paroles de la superstition se faisaient circuler de
génération en génération dans ma famille, par la tradition
orale. Mais bien sûr, ces paroles de la superstition ne
venaient pas toujours se passer.
Prendre, par exemple, si on a laissé tomber un couteau, une
cuillère, ou une fourchette sur le plancher de la cuisine
chez mes parents, ma mère disait d’attendre quelque
compagnie. Pourtant, la compagnie ne suivait pas toujours,
et si elle l’a fait, serait-il la coïncidence ?
Craindre l’inconnu de pouvoir mener aux actions
superstitieuses comme en frappant sur le bois. Alors, ma
mère frappait toujours sur les meubles de bois, et il
devait être le vrai bois. Par exemple, si ma mère
expliquait à son amie qu’elle avait une bonne semaine, elle
frapperait sur la table de bois pour assurer que sa bonne
chance continuerait.
En outre, ma mère détestait les araignées. Elle les
craignait et les tuait souvent. Chaque fois que ma mère a
tué une araignée, elle disait qu’il pleuvrait. Toutefois,
la pluie ne suivait pas toujours, mais si elle l’a fait,
serait-il la coïncidence ?
Ma mère disait aussi qu’il était la mauvaise chance de
passer sous une échelle ou d’ouvrir un parapluie dans la
maison. J’écoutais naturellement ma mère, alors je
n’ouvrais jamais mon parapluie dans notre maison.
Sur tout, ma mère me disait de ne jamais porter les
vêtements rouges quand j’assistais à un office des morts,
un convoi funèbre, ou une oraison funèbre. Alors, voici un
petit conte pour démontrer la superstition :
Une
Superstition Rouge
Il y avait une
fois une fille de treize ans qui s’appelle Sylvie
Delarosbil. Sylvie écoutait toujours sa mère, y compris les
superstitions de sa mère. Pourtant, à treize ans, Sylvie
commençait à éprouver les superstitions de sa mère.
Un soir après le dîner, pendant que Sylvie regardait la
télé, elle a entendu un chien hurler dans le quartier.
Ensuite, Sylvie a entendu la voix de sa mère crier de la
cuisine, « Quelqu’un va mourir bientôt » ! Puis, Sylvie
entendait la voix de son père de son bureau comme
d’habitude, « Ça, c’est justement la superstition » !
Cependant, pendant que la mère de Sylvie essuyait la
vaisselle dans la cuisine, elle a laissé tomber un couteau
sur le plancher. Ensuite, Sylvie et son père ont entendu la
voix de la mère encore une fois, « Nous allons recevoir de
la compagnie » ! Aussitôt après, Sylvie a entendu son père
crier, « C’est seulement une autre superstition » !
Eh bien, lorsque les parents ont joint Sylvie dans la salle
de séjour, la mère s’est assise dans une chaise à bascule
de bois. Pendant qu’elle se berçait devant la télé, elle
exprimait que la semaine allait très bien. Puis elle a
frappé sur le bras de bois de sa chaise. Tout de suite, le
père a répondu, « Voyons, frapper sur le bois, c’est
toujours une autre superstition » !
Plus tard, la mère est allée à la salle de bains pour se
doucher. Tout à coup, Sylvie et son père ont entendu un cri
éclatant, avec le mot « l’araignée ». En apparence, la mère
a rencontré une araignée dans la salle de bains. Par
conséquent, la mère a tué la pauvre araignée et a actionné
la chasse d’eau en bas de la toilette. Soudain, Sylvie et
son père ont entendu, « Il va pleuvoir puisque je viens de
tuer l’araignée » ! Le père s’est exclamé encore, « Tiens,
c’est simplement une vieille superstition » ! Après ça,
tout le monde s’est couché.
Le lendemain, tandis que Sylvie et ses parents se sont
réveillés ils ont remarqué qu’il pleuvait très fort.
D’ailleurs, au saut du lit Sylvie a entendu du bruit à la
porte. Il a semblé comme il y avait de la compagnie qui
était arrivée inopinément. C’était seulement huit heures du
matin de samedi. Sylvie a entendu sa mère aller à la porte.
Sur ouvrir la porte, la voisine, la vieille Madame Albert,
entrait dans la maison avec un parapluie ouvert. Sans
hésitation, la mère a crié à Madame Albert, « Fermez votre
parapluie, sinon la mauvaise chance va tomber sur nous » !
Le père a répondu, « Il n’y a pas de quoi se récrier, c’est
tout bonnement une autre vieille superstition » !
Malheureusement, la vieille Madame Albert leur a apportés
de la mauvaise nouvelle. Son vieux mari était mort pendant
la nuit. Alors, elle voulait que Sylvie et ses parents
viennent chez elle demain soir pour un office des morts en
honneur de son mari. Après que Madame Albert est partie, la
mère de Sylvie a crié, « Toutes les choses ne sont pas
toujours les superstitions, n’est-ce pas » ?
Le lendemain, Sylvie et ses parents se sont préparés à
assister à l’office chez Albert. La mère disait à Sylvie, «
Ne porte jamais la couleur rouge au service des morts » !
Le père l’a interrompue en disant, «Voyons donc, une autre
superstition » ? Désormais, Sylvie voulait éprouver ces
superstitions de sa mère. Alors, elle a décidé de porter sa
nouvelle robe rouge qui était très brillante.
Ce soir-ci, dans sa robe rouge, Sylvie est arrivée Chez
Albert avec ses parents, à pied. Elle avait l’air fière. Il
y avait une échelle debout dans la cour de chez Albert.
Sylvie voulait encore éprouver les superstitions de sa
m_re,
alors elle a marché sous l’échelle en portant sa robe
rouge. Elle n’avait pas peur. Enfin, Sylvie s’est approchée
de l’escalier devant la porte de chez Albert. Tout à coup,
pendant qu’elle montait l’escalier, Sylvie a dégringolé.
Elle a tourné la cheville du pied gauche. Rapidement, son
père l’a saisie pendant qu’elle criait de douleur. Les
parents ont mis doucement Sylvie sur la terre. Sylvie
s’était apparemment foulée la cheville. Soudain, il a
commencé encore à pleuvoir très fort. Il n’y avait pas de
parapluie avec Sylvie et ses parents. Les parents ont porté
Sylvie chez eux. Il y avait trois maisons entre chez Albert
et chez Delarosbil. Cependant, Sylvie et ses parents
étaient devenus très trempés par le moment qu’ils sont
arrivés chez eux. En ce moment-là, Sylvie a commencé à
blanchir en avouant à sa mère, « Maman, je crois maintenant
tes superstitions vraies » ! D’autre part, la mère
expliquait à Sylvie, « Même si j’ai frappé sur le bois, la
semaine a tourné mal. Frapper sur le bois ne marche pas,
n’est-ce pas ? Que croire » ?
Cette nuit-là, dans son sommeil, Sylvie a rêvé que Monsieur
Albert mort était enterré dans un brillant costume rouge.
Aussitôt, elle s’est réveillée et a commencé à blanchir.
Puis elle a poussé un cri fort, « Ce jour entier était un
cauchemar ! Je déteste les superstitions » !
-----------------
A
Red Superstition
By Virginia Sand, (Bangor au Maine, aux
Etats-Unis)
During my youth, I often heard my Franco-American,
Amerindian mother tell several paroles that were considered
superstition. She had probably heard these paroles from her
own mother; paroles like, “When a dog howls, that means
that someone will die soon.” I do not recall my father
having told paroles of superstition, only my mother. I
believe that paroles of superstition were passed down from
generation to generation in my family, by oral tradition.
But of course, these paroles of superstition did not always
come to pass.
Take, for example, if one dropped a knife, a spoon, or a
fork on the kitchen floor at my parent’s house, my mother
said to expect some company. However, company did not
always follow, and if it did, would it be coincidence?
Fear of the unknown can lead to superstitious actions like
knocking on wood. In that case, my mother was always
knocking on the wood furniture, and it had to be real wood.
For example, if my mother was explaining to her friend that
she was having a good week, she would knock on the wood
table for insuring that her good luck would continue.
Further, my mother hated spiders. She feared them and often
killed them. Each time that my mother killed a spider, she
said that it would rain. Still, the rain did not always
follow, but if it did, would it be coincidence?
My mother was also saying that it was bad luck to pass
under a ladder or to open an umbrella in the house. I
naturally listened to my mother, so I never opened my
umbrella in our house.
Above all, my mother told me to never wear red clothes when
I was attending a funeral service, a funeral procession, or
a funeral oration. In that case, here is a small story for
demonstrating superstition:
A Red Superstition
There once was
a thirteen year old girl named Sylvie Delarosbil. Sylvie
was always listening to her mother, including her mother’s
superstitions. However, at thirteen years old, Sylvie began
to test her mother’s superstitions.
One evening after dinner, while Sylvie was watching
television, she heard a dog howling in the neighborhood.
Afterwards, Sylvie heard her mother’s voice crying out from
the kitchen, “Someone will soon die!” Then, Sylvie heard
her father’s voice from his office as usual, “That is just
superstition:” In the meantime, while Sylvie’s mother was
drying dishes in the kitchen, she dropped a knife on the
floor. Then, Sylvie and her father heard the mother’s voice
one more time, “We are going to receive some company!”
Immediately after, Sylvie heard her father shout, “It’s
only another superstition!”
Well, when the parents joined Sylvie in the living room,
the mother sat in a wooden rocking chair. While she was
rocking in front of the television, she expressed that the
week was going very well. Then she knocked on the wooden
arm of her chair. Immediately, the father responded, “Let’s
see, knocking on wood, it is still another superstition!”
Later, the mother went to the bathroom to take a shower.
Suddenly, Sylvie and her father heard a loud scream, with
the word “spider.” Apparently, the mother met a spider in
the bathroom. Consequently, the mother killed the poor
spider and flushed it down the toilet. All of a sudden,
Sylvie and her father heard, “It is going to rain since I
just killed the spider!” The father again exclaimed, “Look
here, it is simply an old superstition!” After that,
everyone went to bed.
The next day, when Sylvie and her parents awoke they
noticed that it was raining very hard. Moreover, on getting
out of bed Sylvie heard some noise at the door. It seemed
like there was some company that had arrived unexpectedly.
It was only eight o’clock on Saturday morning. Sylvie heard
her mother go to the door. Upon opening the door, the
neighbor, old Mrs. Albert, entered the house with an open
umbrella. Without hesitation, the mother yelled at Mrs.
Albert, “Close your umbrella, or else bad luck will fall
upon us!” The father responded, “There is nothing to make a
fuss about; it is quite frankly another old superstition!”
Unfortunately, old Mrs. Albert brought them some bad news.
Her old husband had died during the night. In such a case,
she wanted Sylvie and her parents to come to her house
tomorrow evening for a funeral service in honor of her
husband. After Mrs. Albert left, Sylvie’s mother cried,
“Everything is not always superstition, right?”
The next day, Sylvie and her parents prepared themselves to
attend the funeral service at the Albert’s house. The
mother told Sylvie, “Never wear the color red at a funeral
service!” The father interrupted her in saying, “Let’s
therefore see, another superstition?” Henceforth, Sylvie
wanted to test these superstitions of her mother. So she
decided to wear her new red dress that was very bright.
This evening here, in her red dress, Sylvie arrived at the
Albert’s house with her parents, on foot. She looked proud.
There was a ladder standing in the yard of the Albert’s
house. Sylvie still wanted to test her mother’s
superstitions, so she walked under the ladder in wearing
her red dress. She was not afraid. Finally, Sylvie
approached the staircase in front of the door of the
Albert’s house. Suddenly, while she was climbing the
stairs, Sylvie tumbled down. She turned the ankle of the
left foot. Quickly, her father seized her while she was
crying from pain. The parents gently put Sylvie on the
ground. Sylvie had apparently sprained the ankle. Suddenly,
it began again to rain very hard. There was no umbrella
with Sylvie and her parents. The parents carried Sylvie to
their house. There were three houses between the Albert’s
house and the Delarosbil’s house. Meanwhile, Sylvie and her
parents had become very wet by the time they arrived at
their house. In that moment there, Sylvie began to turn
white in confessing to her mother, “Mother, I now believe
your superstitions to be true!” On the other hand, the
mother explained to Sylvie, “Even though I knocked on wood,
the week turned badly. Knocking on wood does not work,
right? What to believe?”
That night-there, in her sleep, Sylvie dreamed that dead
Mr. Albert had been buried in a bright red suit.
Immediately, she awoke and began to turn white. Then she
put forth a strong cry, “This entire day was a nightmare! I
hate superstitions!”
-
Contents
- Memoir
-
Essay
- Révolution Française
- Wild Strawberries
- Their Black Aprons
- Faith/fidèles
- Les noces américaines
- A RARE MAN/UN HOMME RARE
- Une Superstition Rouge/A Red Superstition
- Maïs de Crème/Creamed Corn
- The French Dog/Le chien français
- Acadians of the Early Settlements
- Author of Change - Anne Hebert
- Franco Women: Cultural and Community “Glue”
- Connections: Jewish and Franco American Women
- A French Heritage Woman
- Searching
- Franco-American Woman in 1910
- “It’s A Good Life if You Don’t Weaken”
- Kickin’ it Cajun Style
- My Aunt Rita's Cross
- La Croix de Ma Tante Rita
- Teaching the baby to swear
- “I Didn’t Know I was French”
- EVA TANGUAY
- Poetry
- Fiction
- Offering Gender
- Interview
- Speeches/Public Presentations
- Journalism
- Plays/Performance
- Events/News
- Research
- Reviews
- Realia
- Recipes
- Photography
- Art
- Children's Stories
- Testimony/Témoinage
- Multicultural Pens
- Other Writings